D'après des sites anglophones dont Wikipedia
En 1968, apparaît la Triumph TR5PI. Il s'agit d'une Triumph TR4 dotée d'un moteur six cylindres à injection d'essence, disposant de plus de puissance et de couple. Règlementation anti-pollution oblige, les versions exportées aux Etats-Unis, baptisées Triumph TR250, seront dotées du même moteur, mais elles sont moins puissantes, car équipées de carburateurs.
Sa carrière de ce modèle fut très courte : seulement une année, ce qui en fait la plus rare et la plus recherchée des Triumph TR. C'est un modèle de transition entre la Triumph TR4 dont elle garde le style typé « sixties » et la Triumph TR6, à la ligne réactualisée par Karmann et à laquelle elle lèguera sa motorisation.
La TR5 et la TR250 laisseront la place à la TR6, dernière évolution des TR traditionnelles, qui sera la plus produite. La TR5 PI (Petrol Injection) n'était pas exportée aux Etats-Unis. La version destinée à l'Amérique du Nord était denommée TR 250. La TR250 est équipée de 2 carburateurs en lieu et place de l'injection Lucas de la TR5 PI. Certaines Triumph TR250 étaient équipées d'un train arrière avec pont rigide, comme sur les premières Triumph TR4 et TR4A non équipées du système IRS. Pour respecter des normes antipollution de plus en plus sévères, la puissance des voitures exportées aux Etats-Unis était fort en retrait des 150 cv des TR5 PI d'origine, destinées aux marchés européens.
La Triumph Motor Company de Coventry ne produisit la Triumph TR5 que pendant treize mois, entre août 1967 et septembre 1968. Sous la carrosserie dessinée par le styliste italien Giovanni Michelotti pour la Triumph TR4, la Triumph TR5 était bien différente, en particulier son moteur. Elle était dotée d’un moteur six cylindres en ligne à injection directe d’essence développant quelque 150 cv. C’est ce même moteur qui équipera plus tard la Triumph TR6. A cette époque, l’injection d’essence appelée PI (Petrol Injection) était loin d’être courante sur les automobiles. Triumph affirmait dans ses brochures publicitaires être le premier en Angleterre à produire une voiture de sport dotée d’un tel système d’alimentation. Le moteur propulsait la voiture de l’arrêt à 80 Km/h en juste 6.5 secondes et permettait une vitesse de pointe de 200 Km/h. Différents journaux spécialisés font état de mesures sensiblement différentes :
- Sport World en octobre 1968 : 0 à 80 Km/h en 6.2 s et 190 Km/h
- Cars & Conversions en septembre 1968 : 0 à 80 Km/h en 6.4 s et 180 Km/h
- Car Motor en mai 1968 : 0 à 80 Km/h en 6.3 s et 188 Km/h
L’équipement de série incluait des freins à disque à l’avant, une suspension arrière à roues indépendantes, une direction à crémaillère et une boîte de vitesses à quatre rapports. On pouvait disposer en option d’un overdrive, de roues à rayons, d’un Hard-Top à la partie centrale amovible, connu sous le nom de « Surrey Top ». En 1968 en Angleterre, le prix catalogue toutes taxes comprises de la Triumph TR5 était de 1.260 £, somme à laquelle il fallait ajouter 38 £ pour les roues à rayons, 60 £ pour l’overdrive et 13 £ pour le tonneau-cover. La première voiture fut assemblée le 29 août 1967 et la dernière le 19 septembre 1968. La Triumph TR5 fut produite à très peu d’exemplaires, 2.947 unités, chiffre très faible vis-à-vis du très grand nombre de TR6 produites ultérieurement. 1.161 voitures furent destinées au marché intérieur anglais, les autres, dotées de la conduite à gauche, furent essentiellement distribuées en France, en Belgique et en Allemagne. Dans le même temps, 8.484 Triumph TR250 furent assemblées pour le marché américain. Certaines Triumph TR250 conservaient le pont rigide des Triumph TR4 et des premières TR4A. Elles furent équipées de deux carburateurs Zenith-Stromberg, en lieu et place de l’injection d’essence Lucas, en raison des normes anti-pollution américaines. La Triumph TR250 nécessitait 10.6 secondes pour atteindre les 100 Km/h.
De fréquentes pertes de puissance intermittentes pénalisaient les voitures équipées de l’injection d’essence Lucas, dès lors que le niveau d’essence dans le réservoir descendait au-dessous du quart de sa capacité. Pour amener de l’essence fraîche non surchauffée à la pompe d’injection, le carburant non utilisé était renvoyé dans le réservoir, mais beaucoup trop près de la pompe à haute pression. Quand le niveau du réservoir était inférieur à une douzaine de litres, de l’essence mélangée à de l’air était recyclée puis renvoyé à la pompe d’injection, ce cycle étant répété jusqu’à rendre le carburant impropre au bon fonctionnement du moteur. Le fait de rajouter quelques litres d’essence dans le réservoir mettait fin au dysfonctionnement qui curieusement n’affectait pas les berlines de la marques équipées du même moteur.
D'après le site Conceptcarz
En octobre 1967, Triumph présenta la Triumph TR250 et la TR5 qui furent mises en vente l’année suivante. Sous beaucoup d’aspects, les TR5 et TR250 étaient analogues à la Triumph TR4A qu’elles remplaçaient. La principale différence résidait sous le capot, où trônait un moteur de six cylindres en ligne de 2.5 litres de cylindrée, à la place du quatre cylindres de deux litres de cylindrée qui avait fait ses preuves. L’appellation TR250 évoque la cylindrée du nouveau moteur. Les Triumph TR5 et TR250 étaient très proches. La TR5 était la version européenne, tandis que la TR250 était la version exportée aux Etats-Unis. Malheureusement, le moteur de la TR5 ne répondait pas aux normes antipollution en vigueur aux Etats-Unis et adapter le système d’injection s’avérait trop coûteux, d’où le montage d’une paire de carburateurs Stromberg. L’autre alternative aurait été de ne pas exporter cette voiture aux Etats-Unis.
La direction de Triumph fit preuve d’une grande clairvoyance en adoptant des moteurs six cylindres pour la gamme TR. L’année de l’apparition de ces moteurs, le slogan de Triumph était « Triumph va au-delà de la conformité ». Avec l’utilisation de carburateurs, la puissance dépassait légèrement les 100 cv avec des performances modestes. Les freins à disques montés en série conféraient à la voiture une excellente puissance de freinage. Les Triumph TR5 et TR250 faisaient perdurer la tradition si bien établie par la TR2. Ainsi, les ventes demeuraient élevées aux Etats-Unis, avec une véritable voiture de sport, petite, simple et fiable. Les Triumph TR5 et TR250 ne furent produites qu’au cours des années 1967 et 1968. Il s’agissait de modèles de transition entre les Triumph TR4 et TR6, la caisse étant héritée de la Triumph TR4, la mécanique et les trains roulants étant ceux de la Triumph TR6.
Remarques
Des feux de recul font leur apparition et les badges avant TR5 ou TR250, désormais sur fond beige, sont placés asymétriquement sur la gauche du capot avant. Le lettrage chromé Triumph disparait de la malle arrière. L'influence sécuritaire des Etats-Unis est marquante : afin de ne pas éblouir le conducteur, le cerclage chromé des instruments de bord est remplacé par du plastique noir tandis que le bois utilisé pour la planche de bord perd l'effet ronce de noyer des TR4A. Des catadioptres latéraux apparaissent sur les ailes arrière.
Beaucoup de voitures conservèrent à l'avant la bande décorative transversale spécifique aux Triumph TR250, comme on le voit sur la photo ci-contre.