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2017 Vanguard Fergusson BandeauLamy 4 Les TR ont un moteur de tracteur agricole...

Légende ou réalité ?

 

Résultat d'une petite moisson sur la toile

mai 2016

Jean-Paul Lamy 

 

Parlons un peu de nos amis Anglais. Durant la seconde guerre mondiale, tout le Royaume-Uni s’investit sans hésiter dans un redoutable effort de guerre. La Standard Motor Company, qui détient la marque Triumph, fait son devoir. Pendant le conflit, son immense site de Conventry produit des moteurs d’avions. Mais au sortir de la guerre, comment rentabiliser l’outil industriel, cette usine géante de près de cent hectares, construite en 1938 ?

La guerre terminée, l’industrie réquisitionnée retrouve sa liberté. De l’autre côté de l’Atlantique, les accords sont rompus entre deux géants de l’industrie, Ferguson dans le domaine de la mécanisation agricole et Ford dans le secteur automobile, avec des procès à la clé, portant essentiellement sur les prestations réciproques et sur les brevets. Les ententes se défont et les cartes sont redistribuées.

Ferguson envisage de fabriquer des tracteurs en Europe. C’est là que les intérêts de Ferguson et de Standard convergent. Harry Ferguson et le président de la Standard Motor Company, Sir John Black, signent un accord qui a une portée considérable pour l’agriculture du vieux continent. Le 20 août 1946, le pacte est conclu. L’usine de Coventry produit certes des automobiles, notamment sous les marques Standard et Triumph, mais aussi des tracteurs Ferguson. Cette nouvelle activité, fort rentable, permet à la firme britannique de renouer avec les bénéfices pour développer son secteur automobile et partir à la conquête du marché américain.

Fruit de cette alliance improbable, une « succes story » voit le jour. La réussite du tracteur Ferguson, le célèbre « petit gris », sera le moteur au propre comme au figuré, d’une aventure industrielle sans précédent. Le partenariat Ferguson Standard se met en place. Côté agricole, Ferguson garde la maîtrise de la conception, du développement et de la commercialisation. Le tracteur TE-20 est mis sur le marché. Il est baptisé TE pour « Tractor England » et « 20 » pour sa cylindrée. Parmi ses atouts majeurs, un format compact, une prise de force adaptée et un système hydraulique de relevage trois points, novateur et performant. La production débute le 6 juillet 1946 et connaît un essor exceptionnel.

     
   Cliquez sur les images pour les agrandir.  
2017 Vanguard Fergusson Coventry 2017 Vanguard Fergusson Vanguard 2017 Vanguard Fergusson Accord
Usine de Coventry Standard Vanguard Harry Ferguson et Sir John Black
     

Petite mise au point moteur. Initialement, le TE-20 est équipé d’un propulseur américain Continental de 1.966 cc décliné en plusieurs versions, selon le carburant utilisé. En 1947, la version 1.850 cc du prototype Vanguard, adaptée à une destination agricole, remplace le moteur américain. En juillet 1948, le tracteur reçoit le moteur 2.088 cc de la Vanguard de série, réalésé de 80 à 85 mm. De 1947 à 1956, 219.222 tracteurs Ferguson TE-20 seront ainsi équipés d’un moteur Standard à essence.

La France prend une part active dans cette aventure. A partir de 1954, la société Standard Hotchkiss, détenue à 50% par la Standard Motor Company, assemble sous licence le tracteur TEF-20 dans son usine de Saint-Denis. Si le « petit gris » produit outre-manche doit son surnom à sa couleur empruntée aux navires de guerre, les modèles produits en France sont peints en rouge. Mais ils ne sont pas à conduite à gauche pour autant !

     
2017 Vanguard Fergusson TE 20 2017 Vanguard Fergusson Moteur 2017 Vanguard Fergusson TEF 20
Version anglaise TE-20 Moteur Standard Version française TEF-20
     

Dès le début des années cinquante, Triumph peaufine son prototype de roadster sportif TR et fait appel à la banque d’organes du groupe Standard, rentabilité oblige ! Le moteur de la Vanguard, dont la robustesse est reconnue, est choisi puis adapté à un usage résolument sportif. Ces modifications portent essentiellement sur une culasse spécifique dotée de deux carburateurs, un bloc cylindres renforcé et un carter différent.

Pour clore un débat qui divise toujours les passionnés et anime à l’envi les fanatiques des roadsters Triumph, ce ne sont pas les TR qui empruntent leur moteur au tracteur agricole, mais contrairement à une rumeur bien établie, c’est le célèbre « petit gris », indestructible et toujours en service dans nos campagnes, qui hérite finalement du moteur Standard, revu et corrigé pour aller aux champs.

Qui de l'œuf ou de la poule ? Elémentaire mon cher Watson !

 

NDLR : Tous ces éléments ont été recueillis sur internet et rien ne garantit l’exactitude des faits, dates et chiffres cités ici. Tout complément d’information dont l’objectivité est reconnue est le bienvenu. Merci.

 


 

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